Fils bien-aimé, proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, encourage mais avec patience et souci d’instruire. (2 Tm 4, 2)

Philippe (@phorterb)

vendredi 26 mai 2017

Anniversaire


Photo credit: Foter.com

Aujourd’hui 26 mai, en ce jour de la Saint Philippe Néri, La Fausse Note a un an d’existence. Quel bilan en tirer ? Critiquer notre sainte mère l’Église ? Jamais ce blog n’aurait une telle prétention. Il exprime plutôt un questionnement, il traduit à la rigueur un malaise. En publiant un échantillon de ce qui pouvait passer par la tête d’un paroissien de base, j’espérais susciter des réactions, des réponses, des rectifications de mes fausses notes. Force est de constater que je n’ai été payé en retour que d’une indifférence polie. Ma posture, mon positionnement seraient-ils incongrus ? Peut-être un paroissien de base conscient de ses limites ― et je le suis ô combien ! ― devrait-il éviter de s’exprimer publiquement à titre personnel au risque de répandre un message déformé, voire erroné ? Ne devrait-il pas se contenter de prier, de recevoir les sacrements, de suivre des formations, de lire, de trouver si possible de l’aide auprès d’un prêtre (dans la limite d’une disponibilité de plus en plus réduite), ou bien d’un laïc éclairé, en tout cas d’un sachant ? On m’a fait comprendre à demi-mot ― non sans pertinence et avec la plus parfaite bienveillance ― que pour traiter un sujet on ne pouvait pas faire l’économie d’une démarche exhaustive et rigoureuse, appuyée sur une solide érudition. Ceux qui comme moi n’en sont pas capables ne devraient-ils pas garder le silence et, pour reprendre les termes de Fabrice Hadjajd, se livrer dans une obéissance aussi libre qu’entière au magistère de l’Église ? Certes mais, on l’a encore vu récemment à propos de l’élection présidentielle, l’Église ne nous dit jamais concrètement ce qu’il faut faire, elle se borne à poser des principes et des orientations qu’il nous appartient personnellement de mettre en œuvre. Aussi humbles soyons-nous, le discernement, à la lueur de l’Esprit, reste entre nos seules mains. On pourrait encore m’objecter que, si l’exercice de mon propre discernement est légitime, en diffuser le fruit sur la toile ne l’est pas aussi clairement. Certains internautes pourraient en effet interpréter La Fausse Note, non pas comme le simple témoignage qu’elle est, mais (cf. Ce blog est-il diabolique ?) comme un complément de doctrine plus ou moins hérétique. Le fait que le contenu de La Fausse Note soit élaboré de manière strictement individuelle constitue de plus une circonstance aggravante. Un combattant isolé, que ce soit par témérité ou par orgueil, est un soldat perdu (Martin Steffens : Rien de ce qui est inhumain ne m’est étranger, op. cit. p. 164).

J’ai une sainte horreur des bonnes résolutions mais dorénavant, afin de lever toute ambiguïté, je m'efforcerai de donner à La Fausse Note une tournure plus explicitement interrogative, plus ouverte, moins conclusive. Quant à jouer plus collectif, c’est mon souhait le plus cher, mais il faut pour cela être plusieurs ! Soyez donc les bienvenus ! Si vous tenez un blog similaire à La Fausse Note, faites-moi signe. Il m’arrive aussi de commenter les articles qui m’intéressent sur d’autres blogs, tel celui-ci publié dans Cahiers libres : La “révolution sexuelle” nous a-t-elle libérés ? (Jean-Michel Castaing).

En tout cas, priez pour moi !



2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Si cet article est un peu la charte éthique de votre blog alors il me semble que votre positionnement est juste et légitime. Toute prise de parole dans l'église est permise et digne d'être entendue si elle est conduite par la charité. Elle ne remplace pas la vie sacramentelle et la formation nécessaire à la vie chrétienne. Continuer votre travail dans l'Esprit Saint pour que Dieu lui donne les fruits qu'Il voudras bien vous donner de porter.
    Clément Barré

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    1. Un grand merci pour cet encouragement !
      Je suis sincèrement très touché par cette marque d'intérêt.

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